Django Unchained

Date de sortie : 16 janvier 2013 (2h 44min)
Réalisé par: Quentin Tarantino
Avec : Jamie Foxx, Christoph Waltz, Leonardo DiCaprio
Genre : Western
Nationalité : Américain

Interdit aux moins de 12 ans
Synopsis : Dans le sud des États-Unis, deux ans avant la guerre de Sécession, le Dr King Schultz, un chasseur de primes allemand, fait l’acquisition de Django, un esclave qui peut l’aider à traquer les frères Brittle, les meurtriers qu’il recherche. Schultz promet à Django de lui rendre sa liberté lorsqu’il aura capturé les Brittle – morts ou vifs.
Alors que les deux hommes pistent les dangereux criminels, Django n’oublie pas que son seul but est de retrouver Broomhilda, sa femme, dont il fut séparé à cause du commerce des esclaves…
Lorsque Django et Schultz arrivent dans l’immense plantation du puissant Calvin Candie, ils éveillent les soupçons de Stephen, un esclave qui sert Candie et a toute sa confiance. Le moindre de leurs mouvements est désormais épié par une dangereuse organisation de plus en plus proche… Si Django et Schultz veulent espérer s’enfuir avec Broomhilda, ils vont devoir choisir entre l’indépendance et la solidarité, entre le sacrifice et la survie…

L’avis de Noémie : Pour une fois, je n’ai pas regardé les critiques presse avant d’écrire cet article, je ne voulais pas être influencé. Il est très dur de critiquer du Tarantino ; ça explose tellement de partout, ça parle de sujets tellement difficiles, c’est si différent de ce que l’on peut voir habituellement, que c’est effectivement compliqué de juger Master Tarantino. Mais je pourrai d’abord commencer, sans me mouiller, par dire que c’est un film intéressant.
Il l’est, pour énormément de raisons ; sa technique quasi parfaite (à part quelques faux raccords que j’ai remarqué), son point de vue historique qui mélange western spaghetti avec l’esclavagisme, un mélange de genres quand même rare ! Le film est passionnant aussi pour ses personnages hors du commun et magistralement interprétés. Il est ingénieux aussi, car qui, à part ce dégénéré de Tarantino, aurait mixé « rap-US-gangsta-mother-fucker » avec un film qui se déroule juste avant la guerre de Sécession ? Génie, je vous dis !

Une chose est sûre en tout les cas : que l’on adhère ou non à son monde, chacun peut affirmer dans son âme et conscience, que Tarantino est un pur génie, comme on en voit que trop rarement. Il fait parti de cet élite de réalisateur qui peuvent tout se permettre, parce qu’on se soumet tout simplement à leur talent, et on leur fait une confiance aveugle. Moi qui déteste l’excès de violence au cinéma, avec lui, j’en redemande ! Pire, j’en rigole.

Là où se mesure réellement le talent de Tarantino, c’est qu’il arrive à maîtriser son audience et ses réactions. Tel un marionnettiste, il va nous dire inconsciemment : ok, ri, ri, ri. STOP. Maintenant, pleure. Alors que la scène où on sera choqué sera quasi semblable aux dernières ! Il peut nous faire rire lors d’une scène de tuerie infâme, et nous choquer terriblement pendant des scènes furtives de violence bien moins dures en apparence. G-E-N-I-E !!

Et parlons de Christoph Waltz ! Mais mon Dieu, pourquoi est-il resté caché aussi longtemps dans son Autriche profonde, à jouer dans des séries B? Il est vraiment remonté dans le top 5 de mes acteurs préférés. Lui qui joue à chaque fois un bad guy (cf.  Inglourious Basterds, De l’eau Pour les Elephants) nous surprend par ce rôle de chasseur de primes anti esclavagisme. En d’autres termes, il reprend le personnage de Brad Pitt dans Inglourious Basterds, ce qui est ironique, puisque dans ce dernier film, il jouait le rôle du nazi chassé par B.Pitt… jolie reconversion !

J’ai l’air de faire partie du CFFT (Comité des Fans Français de Tarantino) là, donc je vais quand même donner des détails du film que j’ai moins aimé : Le film perd son intérêt premier avec la mort du Dr. Schultz, et par la même occasion, celle de Calvin. Car c’est vraiment sur eux, avec Samuel L. Jackson, que repose tout le film, et qui fait la richesse de ce dernier. La scène avec Tarantino est trop longue et dépourvue de sens. Bien qu’il ait des habits d’époque, il fait tâche dans le décor, et démystifie ainsi son personnage. Le personnage de Django est instable, il n’est pas vraiment définissable. Pour tout dire, je n’ai pas aimé ce personnage, alors qu’il est le rôle principal… C’est dérangeant ! Django n’est pas logique dans sa pensée et dans ses gestes, c’est une sorte d’anti-héro mal exploité, c’est dommage. Enfin, les dernières scènes (à partir de la tuerie dans la plantation) sont complètement superflues, et n’apportent rien au film.

• Points négatifs : J’ai déjà tout dit je pense dans le dernier paragraphe je crois, je vais arrêter de m’acharner.
• Points positifs : A rajouter dans la critique : Samuel L. Jackson superbe dans son rôle d’esclave pro esclavagisme complètement loufoque. Toujours aussi amoureuse de Léo. Django Unchained mérite d’être vu aussi pour la magique « scène des cagoules » qui m’a faite hurler de rire.

Note : 3,5/5

Django Unchained